Carnet de voyage

Oman

23 étapes
43 commentaires
la perle sud de la Péninsule, Authenticité, Tradition, Respect, Nature, Accueil, Simplicité
Septembre 2023
11 semaines
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10882 Km à Oman, dont 8036 avec Cargol (1421 de pistes), 872 en moto (56 en pistes), 1974 autres véhicules (456 en bateau)

Notre parcours sur Polarstep avec résumés par ici

Pays précédent : Emirats Arabes Unis, Pays suivant... à suivre...

Infos Pratiques

👉 CPD : non obligatoire, mais nécessaire en cas de shipping !

👉Visa : Visa gratuit possible de 14 jours à la frontière. Sinon visa 20 rials (50€) pour 30 jours entrée unique renouvelable dans les villes dans les "ROP" (poste de police) si tu as fait ton visa à l'arrivée uniquement. Si tu fais ton visa en ligne alors le renouvellement est en ligne. Au deuxième renouvellement c'est pas en ligne mais que dans les ROP. Renouvelable 3 fois soit 4 mois possible sans sortir du territoire. Visa possible de 1 an multi-entrée mais tous les 30 jours il faut ressortir. Visa à l'arrivée à la frontière ou sur le site officiel https://evisa.rop.gov.om dans le mois qui précède son entrée (visa reçu en 12h). Visa en ligne : ✦ Après avoir choisi le visa touriste non sponsorisé, à un moment il faut choisir le "26B Tourist Visit Visa" 20,000 Rial (20 en fait). ✦ Quand tu verras le champ "Previous Visa Number" il semble obligatoire, mais si on ne met rien dedans ça passe. ✦ passeport 512ko max. ✦ photo 512 ko max.

Attention : si vous prenez un visa 14 jours, il faudra ressortir d'Oman, faire une demande visa autre et revenir.

👉Carte Sim : Faut compter 1€ le giga quand on prend pas mal de Giga. 3 opérateurs Omantel, Ooredoo, Vodaphone. Préférence pour les deux premiers, Ooredoo est un peu mieux passé qu'Omantel sur la moitié nord et Omantel beaucoup mieux sur la moitié sud.

👉Assurance frontière : (L'assurance à la frontière est obligatoire, à moins que ce soit marqué sur ta carte verte bien sûr)

👉Internet et Réseau sociaux : Whatsapp et messenger marche bien sauf en vocal. Il faut utiliser un VPN. L'application BOTIM marche sans VPN

Groupe whatsapp : https://chat.whatsapp.com/GXlJEZx8ATS72Qu0Z1mniM

👉Sortie vers Asie : Pour l'Asie contact de Daryl : [email protected]. pour le Kenya contact Salalah :

👉Brigade anti-pollution : malgré les apparences pour nous étrangers, le gouvernement lutte et sensibilise (école, télévision...) contre la pollution. Cela commence à porter ses fruits mais pas partout et pas auprès de toute la population encore, loin de là ! Vous pouvez aussi lutter : un numéro de téléphone en whatsapp : +968 9148 4042 😉 vous envoyez une photo, un point géolocalisé, ils interviendront... Donner leur du boulot, y'a de quoi faire ! 😂

Arrivés dans ce nouveau pays, frontière easy, tout démarre bien... Compte tenu de la chaleur toujours très glaciale de la contrée 😂, nous visons un petit col de montagne un peu perdu. L'asphalte disparaît un temps pour laisser place à une piste, du vrai bonheur. Cela semble se confirmer, la plupart des pistes Omanaises sont entretenues, de qualité TAM, Tapis à Michelin. Enfin de la nature, du calme.

1ères pistes omanaises 

Rebelote, pour la deuxième nuit, nous atteignons la zone montagneuse du Djebel Shams qui flirte avec les 3000m. 2000m nous suffirons largement pour être au frais. Une chaîne à l'ouest de la capitale Mascate, paradis de Canyons et de Wadi. Wadi c'est le terme ici pour une rivière, souvent encaissée et dans laquelle tu as de fortes chances d'y trouver de jolis paradis de palmeraie et des piscines naturelles en tous genres. Haut d'un col (Jabel Hatt), position dominante, quelques autochtones viennent également profiter de la vue coucher du soleil sur ce patchwork de montagne. Les habitations y sont rares, seules des pistes escarpées parcourent ces lieux, paradis des biquettes qui déambulent, libres..

 Jebel Hatt et vallée de Snake Canyon

Mais tout ne va pas se passer comme prévu pour nous. Notre plaque de cuisson au diesel refuse de démarrer. Le réchaud de camping se réjouit de sortir de sa tanière de soute. C'est déjà arrivé mais cette fois, malgré une opération à brûleurs ouverts et un nettoyage en règle, rien n'y fait. Les capteurs et l'électronique font des siennes, affichage de code erreur aux solutions multiples, voire incohérente dans la situation... Notre four diesel met 3 fois plus de temps que la normale lui aussi à chauffer depuis belle lurette. L'heure est grave pour vous machines modernes, votre glas a sonné après moins de 4 années de services 😳 !

Changer le système... mettre de l'électrique ? Cargol fournit son propre jus mais c'est du solaire, donc en cas de stationnement prolongé dans une obscurité relative, nous risquerions de se trouver à cours d'électricité. Décision prise de passer au gaz. Va falloir modifier l'aménagement des placards. Arthur le fiston arrive dans une grosse semaine pour 2 semaines, puis des amis pour 15 jours de plus, va pas falloir traîner dans ce pays inconnu 😂.

Mais nous ne partirons en quête d'un nouveau système que dans 2 jours. Nous partons en reconnaissance en moto sur une piste que nous souhaitons faire avec Arthur, mais qui peut s'avérer très délicate pour notre bon gros Cargol. Quelques km et je fais demi-tour pour un petit souci technique sur une des motos. Je laisse Muriel sur le bas côté dans la montagne. Quand je reviens elle est bien entourée, 3 jeunes en 4x4 se sont arrêtés en voyant une belle plante en détresse, donner de l'eau, grenade et papotage. Ils habitent Mascate, nous invite chez eux le temps de régler notre problème de gaz... what else ? Nous avortons notre reco, réparerons notre soucis d'amortisseur sur la moto le lendemain (occasion de tester une salle de billard - chicha) et nous passerons par une autre piste avec Cargol...

 Une chicha dans la zone garage, au top !

Mascate. Capitale à taille humaine, ici pas de gratte ciel, une ville en ligne, ondulante dans les collines qui longent la mer. Mais pour nous, priorité à notre électroménager plaques gaz. Pas forcément facile à trouver ici. Le choix est très limité car les mots petite maison, studio ou Tiny house sont complètement inconnus. Même pour le four après x magasins, un seul modèle mini four élec à nos dimensions. Il manquait 1/2 cm mais en forçant un peu ça passe. Oui élec pour le four car c'est niet pour un mini four à gaz, mais c'est pas grave car un four c'est secondaire, on a du jus on s'en sert, sinon ben non. VanLife, une petite société récente et à taille humaine nous aide pour l'aménagement. Hospitalité Omanaise, nous serons invités un soir par le patron.

Dessert de fruits de nos hôtes
Remplissage de bouteille gaz à la oualou
Faut pousser fort pour que ça rentre !
Nouvelle installation 

Hospitalité encore chez nos 3 jeunes omanais dans leur grande maison dans un esprit très garçonnière 😂. Un militaire, un moniteur de Kite surf et un influenceur, des jeunes libres qui profitent bien, quelques pièces qui servent à tout ou à rien, et les motos qui sont dans ce qui sert de pièce commune. Belle aubaine pour nous dans tous les cas, fraîcheur de la clim et bonne ambiance !

 Semaine Omanaise à Mascate

Nous trouvons quand même le temps de faire un tour à la criée locale (ambiance tranquille), et au Mutrah souk. Très joli ce souk là mais il est clair qu'ils attendent le touriste. Vu que ça court pas les rues encore, chaque boutique essaye de nous harponner, et dieu sait qu'il y en a des boutiques 😳. Un peu lourd quand même.

Criée et Mutrah souk 

Ile de Daymaniat... un petit groupement d'îles, une belle réserve accessible depuis Mascate... A l'approche, une vedette de la police nous stoppe "ah non c'est pas possible du tout aujourd'hui..." sans doute à cause de la présence d'une personnalité... Bon sur le chemin nous aurons quand même aperçu un sacré requin baleine... un peu chanceux sur le coup, mais malheureusement la vidéo est de piètre qualité, fallait être sur le bateau !

 Tentative échouée vers les îles Daymaniat

Cargol est enfin prêt pour allez chercher Arthur le fiston à l'aéroport et reprendre la route avec lui pour 2 semaines... Malgré les apparences de la photo, nous n'avons pas mis la lumière à la mode Kéké 1er dans le passage de roue de Cargol 😜. C'est juste que, à 2h du matin, en prenant la route de l'aéroport, nous avons eu juste le temps de faire 3km avant que Cargol ne voulusse s'arrêter définitivement sur le bas côté, refusant d'aller plus loin. Ben qu'est ce qu'il se passe ? Tu boudes ? tu le connais pourtant Arthur ? Lumière donc sur son cerveau... Une durite percée, du diesel qui se répands... Ouf ça va on préfère ça... 😉

Non ce n'est pas une lumière de kéké dans les entrailles 😂

Grâce à nos hôtes qui nous prête une voiture, arthur est bien récupéré malgré tout et la matinée suffit pour se dépatouiller du problème et fabriquer ledit flexible qui va bien au magasin qui va bien et qui n'est qu'à 5 km de là. Coup de bol magistral en fait ! On the road again !

 On the road again avec Arthur
les livreurs d'eau
mes fontaines réfrigérées que l'on trouve à droite à gauche

Oman et l'eau... Dans ce pays, c'est surtout par camion que l'eau en provenance d'usine de désalinisation d'eau de mer est amené chez l'habitant. Le camion remplit ensuite une grande cuve généralement posée sur le toit. La pression et l'eau chaude sont ainsi assurés 😉. Nous avons testé le remplissage des cuves de Cargol avec un de ces petits camions bleus. Ça débite tellement que LaLoute en moins d'1 seconde a pris une bonne douche 😂.

Nous continuerons donc à faire le plein avec notre arrosoir dans les multiples distributeurs réfrigérés et gratuits qui se trouvent un peu partout, même dans des endroits reculés en pleine nature. Oui avec l'arrosoir... c'est un peu long mais la plupart du temps le branchement d'un tuyau est impossible faute de débit et de pression. Gestion du quotidien, on s'en fout, nous avons le temps 🤪.

Nakhal... petite localité tranquille, son fort et un joli quartier palmeraie qui mène à l'entrée d'un wadi encaissé et là, sources d'eau chaude. On frôle les 40° dehors alors on peut pas dire que l'eau soit très rafraîchissante 😂 mais en ce mélangeant à l'eau de rivière déjà bien tiède, c'est bien agréable et on va pas faire les bégueules. Un petit groupe de jeunes travailleurs l'a bien compris d'ailleurs. BBQ et bien sûr hospitalité : tiens, prends une brochette et un petit peu de whisky 🤪. Vous êtes d'où ? Iraniens ! Nous l'aurions parié ! 😂

Nakhal, son fort et son Wadi avec sources d'eaux chaudes 

Little snake canyon... un peu de bonne piste et nous débouchons dans un petit havre de fraîcheur. Canyoning en saison hivernale, mais pour nous, c'est en mode pépère. Piscines naturelles dans un superbe cadre, avec une eau easy access type 28-30° parfait pour nous 🤪 Devinez ce que nous avons fait !

 Little snake canyon

Tombeaux d'Al Ayn... Quelques bonnes pistes pour arriver sur ce site classé par l'Unesco, ces tombeaux sont en fait une spécificité d'une période (-4500 à -1500 avant JC) et que l'on retrouve dans tout le Proche Orient. Nous en verrons d'ailleurs de mieux conservés, esseulés dans les montagnes Omanaises. Tombeaux familiaux de nomades ou semi-nomades, situés la plupart du temps en hauteur et dont l'ouverture donne une belle vue sur le soleil couchant... Bonne nuit repose en paix...

Al Ayn, Tombeaux de plus de 4000 ans, typiques dans le Proche Orient 

Wadi Damm... un wadi parmi les plus connus. Forcément l'un de ceux qui sont en eau toute l'année 😂. Pas énormément d'eau pour nous en cette fin de saison sèche mais cela suffit largement. Bout de piste avec bivouac sympathique tout proche de pétroglyphes millénaires, y'a plus qu'à chausser les maillots de bains et enfiler une paire de basket. Le clou de la baladounette sera une magnifique piscine avec cascade et fougère, tip top !

Bivouac bout de piste Wadi Damm 
Déambulation dans le Wadi Damm 
 Piscine entrée gratuite !

Même si le cadre est parfait, nous avons hâte d'arriver dans les hauteurs. Bonne grimpette en piste pour se retrouver à 2000m, seul et tranquille juste au bord d'un profond canyon. Une petite rando à l'intérieur de ces précipices nous y attends demain... la fameuse Balkony walk d'Oman...

 Piste et arrivée au bord du canyon de Jabal Shams

Chaîne de montagne qui culmine à 3000m, terres torturées, vallées diaboliquement encaissées, canyons de plus de 1000m, nous sommes bien dans le Jabal Shams. La Balkony Walk, un incontournable à Oman, un sentier chemine dans l'aplomb de ce canyon. Chemin de chèvres, d'apparence vertigineuse mais non, j'ai même pas fermé les pupilles. Bon les yeux n'étaient pas trop à l'aise parfois s'ils regardaient trop du mauvais côté mais en mode self control ,ça passe easy.

 Sentier Balkony walk dans le canyon du Jabal Shams

En 1h max on arrive au fond d'un petit cirque. Un village était là avant, accroché et abrité par des cavités dans la falaise. La modernité est arrivée à Oman voilà une 50aine d'année, exode rural et aujourd'hui, Il n'en reste plus que quelques murs et les anciennes terrasses cultivées. Ils avaient même une piscine naturelle, qui en débordant s'écoulait par dessus une grande cavité, pour retomber sur un petit terrain plat avec de gros cailloux, formant ainsi une nouvelle piscine au pied du village. Pas de nom pour ce village, qui sait, c'était peut être Calicéo ! Un lieu sans doute paradisiaque à l'époque et qui fait quand même notre bonheur aujourd'hui. En cette fin de saison sèche, la piscine haute croupie un peu, ne déborde pas et celle du bas est à sec. Dommage pour nous mais qui sait, cet hiver... ?

 Le village abandonné dans le cirque et ses piscines naturelles

Pouvoir bivouaquer sur le plateau surplombant est forcément un must du genre 🤪. Il permet en plus de rencontrer de près les nomades locaux et de tenter d'entamer des conversations. Ceux-ci sont parfois très curieux, tentant même de pénétrer dans Cargol. Ces nomades sont aussi très sensibles et aiment bien regarder by night la civilisation du bas... 😂

Sois sage sinon tu vas finir en bas !
 Bivouac tranquille avec les nomades du coin, parfois très curieux

2 jours à faire le plein de fraîcheur, faut bien se décider à redescendre en chaudes terres. Petit détour par un petit havre de paix local quand même, village et palmeraie de Misfat, dattes et bananiers en veux-tu en voilà...

Palmeraie de Misfat, joli cadre semi-montagnard 

Le Moyen-Age est-il passé aussi par là ? Presque ! Même si c'est un chouaïa plus tard, la région regorge de châteaux. Point de preux chevaliers mais résidence des Sultans ou grands imams de l'époque qui devaient pas manquer de faire ripaille. L'audio guide du château de Jabreen, (en français siouplait !), nous en dévoile ses trésors inventifs architecturaux, particulièrement bien protégé et biscornu à l'intérieur, afin de perdre l'assaillant éventuel et pouvoir le prendre facilement à défaut. Si tu te rates dans ton assaut, ce n'est pas la mort mais la prison qui t'attendra... et les chauves-souris qui te tiendront compagnie ! Et oui Oman, ce n'est pas que de la nature... et attendez, c'est pas fini...

"Pressoir" à dattes
Château de Jabreen 

Nizwa : vendredi matin c'est le souk, jour du marché et surtout le marché au chèvres. Comme c'est bizarre nous sommes vendredi ! C'est pas comme si nous ne le savions pas 😜. Les chêvres, faut pas les rater, c'est entre 6h et 9h grand grand max. En fait c'est comme un manège : une grande rotonde et un chemin circulaire laissé aux vendeurs qui déambulent avec leurs chèvres, essayant d'accrocher les acheteurs assis en bordure de ce cercle. Ça piaille, ça bêle, ça vocifère, un vrai bonheur de scène de vie locale ! 🤪

Marché traditionnel aux chêvres de Nizwa 

Scènes de vie également autour du joli château de la ville...

Souk à Nizwa 

Je suis perdu en pleine pampa locale, je suis immense, démesuré, je suis d'une architecture très moderne et épuré, j'ai ouvert mes grandes portes en début d'année 2023, je vous raconte plein de choses sur mon passé et mon futur proche, je peux vous occuper plusieurs heures sans que vous ne voyez passé le temps, je peux vous en mettre plein les yeux d'images et de son, je suis, je suis... une belle surprise, Oman across ages museum...

Ben nous on s'est régalé 😉

Oman across ages museum 

Les canaux amènent l'eau dans les palmeraies, les villages sont construits en bordure, en torchis local, maisons collées et serrées entre elles, murs épais, ruelles étroites à la taille des animaux, le tout pour éviter à la chaleur de s'installer et préserver ainsi une vie adaptée au climat locaI.

Années 70, le bitume est arrivé dans ma région. Fini le travail dans les terres de la palmeraie, je pars désormais travailler en dehors. Je gagne bien mieux ma vie. J'ai pu acheter une voiture. La voiture ne peut pas rentrer dans le village, les ruelles sont trop étroites. Il faudrait installer un gros réservoir sur le toit pour l'eau et des tuyaux dans la maison, installer des fils électriques pour avoir l'éclairage et la télé... Je vais construire une belle maison moderne juste en dehors de mon village et tout proche de la palmeraie. Mes parents, mes frères et me soeurs vont pouvoir s'y installer...

Aujourd'hui, conséquence directe, 40 ans plus tard mon village n'est plus que ruines...

 Minah la ville ancienne

La première semaine s'achève avec le fils Arthur... Faut quand même aller découvrir certaines autres richesses Omanaises avec lui... comme quoi ? L'eau ! Oman a beau être quasi 2 fois plus petit que la France, le nombre de km de côtes est supérieur. Quant à la sur-population ou la bétonisation côtière, inutile de te dire que nenni, même pas un camping le long d'un rivage 😂.

C'est de nuit que nous arrivons sur la côte et stoppons notre élan vers le château et le palais royal au sud de Mascate. C'est clinquant... Ne se visite pas de toute façon, faste et vertu du pouvoir...

Bord de mer sud Mascate, Château et Palais du Sultan

Le lendemain est plus propice pour trouver la petite crique qui va bien. Sifat Ash Sheik, un nom de crique locale qui sonne bien, qui comme des centaines d'autres sentent bon les barques, les pécheurs et leurs poissons ! Ça monte, ça descend, au bout de la petite route, un hameau suivi un peu plus loin d'une crique. Pas de bar, pas de paillottes dans ce pays ! 😂. Authenticité et tradition.

 Sifat Ash Sheik, crique typique

Il est pas frais mon poisson !?! Petites embarcations légères, ici pas d'industrialisation. Les bateaux vont et viennent, un peu le matin, un peu le soir et se remontent sur le rivage à la main, encordé à un tourniquet manuel (pas facile dans le sable !). Au mieux tiré par un 4x4, voire aussi par Cargol à la tâche. Évidemment, accueil Omanais, des poissons tout droit sortis du bateau nous sautent directement dans les mains... Comme c'est bizarre ! 🤪.

Nombreux sont les petits pécheurs qui ont un double emploi, cumulant quelques heures de pêche ancestralement familiale avec administration locale ou autre. Ici, les petits butins de pêche partent tous les jours vers la capitale proche. En étroite relation avec Lorient en France, le gouvernement conscient de ces ressources a un gros projet de développement et de diversifications économiques, vision future en vue d'une pêche mieux réglementée, plus respectueuse, productive, développant les filières de transformation et de commercialisation. Oman prépare aussi son après pétrole.

Scènes locales 

Snorkeling easy ou belles plongées dans des réserves toutes proches, certains s'activent pendant que d'autres bullent et bronzent... Nono a refusé catégoriquement d'enfiler sa tenue de plongée, préférant parfaire sa belle robe bronzée ☺️

 Bullage ou activités ?

A l'assaut des fameux wadis qui font la réputation d'Oman ! Rares sont les wadis qui sont tout le temps en eau, mais, le long de cette côte nous sommes gâtés ! Une chaîne de montagne parallèle à la mer, des canyons surprenants, voir vertigineux, des petites pistes qui serpentent dans cette immensité avec parfois des petits paradis intérieurs : hameau, petites exploitations de palmeraies, cascades et piscines naturelles translucides, nous y sommes 🤪 !

Le Wadi Îlot Robinson (Wadi Al Arbeieen)

Longue piste d'accès facile, une fois par la montagne, une fois par l'intérieur du wadi et arrivée au bout, un hameau. En contrebas, un petit passage à gué amène à quelques m2 de gravière, notre petit îlot Robinson, tout entouré d'eau. Calme et zénitude. On y croise à 5h30 du matin le papy local qui vient y faire sa toilette, ou encore 2 ou 3 travailleurs pakis qui en fin d'après-midi viennent s'y rincer et se détendre.

Accès piste du Wadi 
 Simplicité au Wadi Al Arbeieen

Le Wadi Claustro (Wadi Shab)

Pas de piste pour ce wadi. Quasi en bordure de mer, un petit tour en barque permet de traverser un champ de nénuphars et de se lancer à pied (easy) dans ce canyon. Rien que cela donne envie... Petite palmeraie là aussi, des pakis travaillent par-ci-par là.

 Wadi Claustro (Wadi Shab), cheminement jusqu'aux piscines...

Vaut mieux y être tôt le matin car les omanais et les touristes en sont friands de ce wadi. Clair qu'une petite marche de 30mn, suivi de belles piscines avec bain obligatoire, sauts possibles, le tout pour arriver dans une sorte de grotte avec cascade, ça attire la convoitise ! Cerise sur le wadi, l'entrée de la cavité est tellement étroite que seule la tète non immergée passe. Rigolo, sauf pour les tendances un peu claustro... hein Laloute 😳 ? mais à la 4ème tentative c'est passé 🤪 !

 en mode vidéo...

Le Wadi Cascade (Wadi Tiwi)

Une perle de Wadi. Ici les bus ou minibus ne peuvent venir. Même les gros 4x4 comme Cargol ne passent pas ! Seuls les 4x4 ou petits véhicules se faufilent dans le canyon au travers des fermes palmeraies. Mais attention, la route monte fort. C'est là que l'on apprécie l'indépendance de nos petites motos ! A l'arrivée, au bout du bout de la petiote route, un chemin descend vers la rivière, petit paradis local, notamment par ses wouahouuux piscines / cascades !😍

 Perles du Wadi Tiwi
  Perles du Wadi Tiwi

Ah ! j'oubliais les petits poissons mangeurs des wadis !

 Habitants de wadis...

Non savoir-faire touristique... Un petite esplanade dans le hameau termine la petite route du Wadi Tiwi. Une bonne 15aine de voitures peuvent y stationner. 2 ou 3 locaux attendent la journée l'éventuelle venue de touristes non guidés, afin de les accompagner dans la descente à l'intérieur de la palmeraie vers la cascade moyennant quelques pièces. Qu'il serait très agréable au visiteur d'avoir un chemin légèrement aménagé, avec quelques explications sur la végétation, l'éco-système et le village. Le paiement d'1 ou 2 euros symboliques permettraient alors à ce village d'en avoir une source de revenus non négligeables et tout ce qui s'en suit...

Et quand tu remontes d'en bas (10 bonnes mn), ben tu prends ta voiture et tu t'en vas... Tchao ! "Et vous pourriez-pas monter une petite buvette ici, on aurait bien volontiers papoter avec vous en buvant un coca ?" "Ah ben non, ça coûte trop cher de faire ça !" "Ah, et juste 2 tables avec 5 ou 6 chaises, un frigo branché sur la maison là, le tout à l'ombre de cet arbre majestueux ?" Silence... "Ah oui... peut-être". Allez inch'allah, peut-être un jour... Dans tous les cas, le tourisme de masse n'est pas encore prêt pour arriver jusqu'ici et c'est tant mieux 😉

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Et là où sommes-nous au moment où tu lis ces lignes ? Par ici !

Pays précédent : Emirats Arabes Unis, Prochaine étape en cours de rédaction : Désert, Wadis, Canyons, Goufres...

Mauvaise nouvelle pour nous... Suite à un problème de santé, nos amis qui devaient nous rejoindre annulent leur épisode de "Vit ma vie" en Cargol. Une récupération / échange avec Arthur était prévu à la belle île de Masirah après la traversée du désert, puis direction le sud vers Salalah. Triste nous sommes. Cela peut changer nos plans. Pour l'instant, avançons, il reste quelques jours avec Arthur vers les classiques régions côtières de Sour et sa réserve Tortue, le secteur du wadi Bani Khalid et les dunes du Wahiba Sands.

Réserve tortue... Interdiction de dormir sur la plage mais également dans le secteur. Cela peut se comprendre et s'est tant mieux pour elles. On apprend par d'autres voyageurs que des tours sont organisés : levé à 4h, rdv au visitor center et là on attend les autres excursionnistes et bus et tout le monde sur la plage. Allez go les touristes, regardez si vous voyez les petites bébêtes ! Alors oui il y a des chances de voir quelques bébés tortues se faufiler vers la plage, mais ça fait un peu trop organisation zoo. En fait, on peut se demander si l'on attire pas le touriste pour éviter que les renards et volatiles divers ne se gavent pas d'un bon petit déjeuner. Nous décidons de zapper. Refuge sur la grande plage sud ou nord de Sour, franchement rien de sexy non plus.

Et Sour ? Déçu également. Le phare est joli la nuit et nous nous faisions une joie de voir un souk animé en fin PM. Que nenni, ce souk ne concerne que le textile. C'est immense, quasi les même boutiques partout vendant les tissus bien locaux pour les habits et les intérieurs de maisons... allez de belles couleurs quand même parfois 😂 . Étonnant ! Et pas grand monde en plus... Déception.

 Souk de Sour, que du textile ! Original mais pas grand monde en cet fin d'aprem...

Et que fait un bon français pour se remonter le moral ? Un bon petit restau : nous trouvons refuge dans un bon indien, tellement typique qu'il nous emporte la bouche haut et fort ! Finir dans un bar à Shisha et jouer aux cartes, ça nous fait la soirée et nous sauve la journée 😂. Le nomadisme touristique c'est aussi des journées sans, faut le savoir 😉.

La cuisine indienne... Tiens j'ai des papilles jusque là inconnues 

Mais... Une amie voyageuse (fdb Chris Lafleur) a su capter après nous un intérêt à Sour, en voici ses jolis clichés ! Comme quoi, même quand un lieu n'est pas très grand il est facile d'en zapper un de ses atouts !

 Belle vue sur le quartier d'Al- Ayjah

Se ressaisir et ne pas rester sur ces menus échecs ! En fouillant un peu le secteur, deux petits lieux nous font de l'oeil. Comme on les aime, non référencés dans les circuits et à quelques km seulement des routes empruntés par des milliers de touristes. Pas de pancarte, juste une petite piste dans un coin aride et désertique, emprunté par quelques locaux. Et là surprise, perdu au milieu de rien, 2 tas de cailloux surgissent de terre, esseulés dans une immensité plane et poussiéreuse.

Le premier, une roche torturée à l'extrême : que s'est-il passé ici alors qu'il n'y a rien, mais vraiment rien autour, c'est tout plat. Le genre de délire caillouteux que l'on aperçoit parfois dans des vallées encaissées sur une chaîne de montagne, mais là... Délirant.

Ça déchire ! 

Le deuxième : une toute petite arche, elle aussi perdue, esseulée dans une immensité plane. Où sont passé ses copains de cailloux, colline ou montagne. Ou alors, est-ce un sculpteur original qui aurait décider d'exposer ici ? Curieuse nature encore une fois 🤪, on s'en lasse toujours pas !

Le Wadi Pépère (Wadi Bani Khalid). Pour une fois les Omanais ont recherché une mise en valeur du lieu avec quelques petits aménagements. Un bar restaurant dominant le joli lac, un joli petit pont point de vue sur l'entrée du canyon, des surveillants de baignades cas où, le tout en entrée gratuite. Nager ou se promener dans le canyon, moment paisible et typique omanais !

 Le Wadi Pépère (wadi Bani Khalid)

Merdouille c'est quoi ces 4 petites fentes à 45°, à l'intérieur et à l'extérieur, à chaque extrémité de la fenêtre arrière de Cargol. Peut-être pas grand chose mais cela va nécessiter une autopsie en bonne forme. Finalement descendre au sud vers l'étonnante région de Salalah ne va pas être pas la bonne option pour l'instant 😳🤨😥.

 Oups y'a comme un truc qui cloche...

Mais pour l'instant, profitons de la dernière journée avec Arthur, le désert est tout proche, celui que nous aurions du traverser pour filer vers le sud. Plus tard ? Nous verrons... En attendant, un petit bain de volutes sableuses fait toujours du bien à l'esprit !

Un demi svp ! 

Arthur est déposé à un arrêt de bus d'une petite ville pour rejoindre la capitale à 150km de là. Le bus semble être en retard... viendra-t-il, viendra-t-il pas ? Nous devons filer car notre trousseau de clef sur le capuchon de réservoir d'eau a été oublié à 60 km de là, 6 h auparavant😳. Finalement, 2 mn après notre départ, une voiture s'est arrêtée : "Que fais-tu là ?" "Ben j'attends le bus pour Mascate" "Vas-y monte on t'y amène". Et nous ? 7 bonnes heures après le capuchon et son trousseau sont toujours là où nous l'avions laissé, bien à la vue de tous... 2 exemples qui reflètent bien encore une fois Oman ! 😜

La décision est prise de ne plus descendre dans le sud pour l'instant, de s'occuper de nos fissures à l'arrière de la cellule de Cargol. Comme il nous reste plus d'un mois et demi avant de revenir sur les Emirats, cela nous laissera le temps d'aller au Musandam (la merveilleuse enclave tout au nord). Ce n'était pas prévu au programme mais faut s'adapter... quelle tristesse 🤪. Remontons tranquillement, profitons, chillons un peu...

Le plateau Gingembre...

Même si on se coltine 10km d'une piste ondulée pas terrible, dès que cette dernière commence à monter, cela redevient comme la plupart des pistes omanaises un vrai bonheur. Heureusement car cela monte fort. On passe de 500m à 1800m très rapidement, du moins en peu de km car pour le temps... en 1ère ou 2ème courte c'est entre 7 et 18 km/h 😂. Le temps en valait la chandelle, comme quoi certaines chandelles peuvent durer dans le temps !

 bye bye la plaine, départ de la montée vers le plateau Gingembre (plateau Salama)

Arrivée vers le haut de ce premier plateau long de max 75km sur 25 de large, la première surprise est de retrouver ces tombeaux vieux de plus de 5000 ans et en forme de dé à coudre. Tels des vigies figés par le temps, ils veillent sur l'on ne sait trop sur quoi : paysage aride, végétation quasi inexistante, crevasses et canyons profonds.

Nécropoles de plus de 5000 ans, vigies majestueuse de ces plateaux

La deuxième surprise, vue de haut surtout, est ce plateau qui ressemble à une immense racine de gingembre où Cargol se fait tout petit. Si l'on vient de rentrer dans un marché, j'imagine même pas si on se prend une tomate sur la gueule ! 😂 En plus de cela y'a de quoi se faire des frayeurs avec des gouffres d'un autre monde. Dans ce coin, on compte pas moins de 9 gouffres parfois de plus de 150m de profondeur, distants de plusieurs km, dont la plupart communiquent entre eux, avec des cavités souterraines immenses. A croire que des mégas fourmis ce sont régalés dans ce méga gingembre. Domaine de rappel / spéléo ou site de base jump très connu, en tout cas, mon drone lui n'a pas aimé : panne de moteur signalée sur la télécommande, le tout évidemment à l'entrée d'un gouffre, d'où une chute en spirale vertigineuse vers sa dernière demeure... Il est désormais surnommé le Gouffre Patatras ! 😳😥

Le gouffre Patatras
 mon plateau Gingembre (Salama) et mes Gouffres Patatras

Restait plus qu'à passer quelques jours au bout de ce plateau avec vue sur la mer à 10km à vol d'oiseau, bout du monde tranquille ou seules quelques chèvres curieuses et renards furtifs nous rendirent visite.

Bivouacs de rêve sur ces hauts plateaux 

Descente vertigineuse de ce plateau, freiner plus de 10 tonnes n'est pas une mince affaire, 1ère courte de rigueur à 7km/h, braquage limite dans les épingles, pourvu que rien ne lâche !

 Descente vertigineuse...

Nos petites cases mémoires ne se souviennent pas d'être resté une semaine complète dans un lieu nature, et ce depuis notre départ de France. Ben voilà c'est fait. De retour à notre première crique Omanaise pas loin de la capitale, nous retrouvons avec plaisir nos pêcheurs et en plus cette fois un couple de voyageurs que nous suivons depuis quelques temps sur les réseaux.

 Tourisme balnéaire, une semaine en mode relax

Ben cela fait du bien de ne pas faire grand chose, de ne plus se soucier des roads à venir, de l'eau à trouver, du bivouacs à dénicher... les seuls préoccupations sont désormais de se promener avec les poissons, de titiller les crabes, de remonter les bateaux de l'eau, de papoter, d'amadouer le chien gardien - ronchon, de préparer les poissons offerts par les pêcheurs... bref simple bonheur quotidien, et finalement, le temps passent vite aussi.

 de l'aquarium à l'assiette...

Une pauvre magnifique murène rejetée par les pécheurs fait le bonheur de l'objectif et des crabes

La murène prise en flag 
 nos copains les crabes...

Retour à la capitale Muscat et retour à la réalité, faut continuer à parfaire Cargol. 1er Objectif, trouver pourquoi ces fentes sont apparues aux 4 coins de la fenêtre arrière de la cellule. Quelques coups bien placés de meuleuse et l'on entrevoit vite le coupable : lors du changement de concept de la porte arrière de la soute réalisé en Turquie fin 2021, un bout de panneau avait été laissé un peu en "liberté". Résultat avec les vibrations et les contraintes infligées à la cellule, cela avait forcé sur d'autres parties. Qu'à cela ne tienne, nous virons cette fenêtre qui nous apportait rien du tout, la comblons, et découpons une grande plaque d'alu à fixer à l'extérieur. Meilleur renfort, meilleure isolation, le tour semble bien joué. 😜

2ème objectif : Sécuriser les motos. Pour nos futures destinations, il s'agit d'éviter que des personnes puissent être tentées de s'accrocher ou d'approcher de trop près les motos. Mettre du barbelé autour c'est moyen et c'est pas pratique... D'où l'idée qui avait germé ces derniers temps d'encapsuler les motos derrière un "grillage métallique en dur". Cogitations saugrenues... Il suffisait ensuite de trouver un ferronnier, ce qui ne manque pas dans ces pays...

3ème objectif : améliorer les plaques de gaz. Le problème des plaques 2 feux gaz sur le marché, c'est que souvent les brûleurs sont trop proches, interdisant simultanément une utilisation correcte de deux récipients qui se respectent. En plus en fonction de ton environnement dans un petit volume comme le notre, les boutons de fonctionnement ne sont forcément à la bonne place. Ben tiens !

Qui ne tente rien n'a rien. Démontage en règle de ladite plaque. Bon alors si on éloigne les brûleurs, qu'est ce qui se passe là-dessous ? Refaire des tuyaux pour les alimenter en gaz, changer la plaque de verre qui n'a plus les yeux en face des trous et tant qu'à faire virer ses 2 gros boutons pour les téléporter en façade de notre placard avec les tuyaux qui vont bien... Rien d'insurmontable. Parfois pas si simple mais à force d'ingéniosité on arrive à trouver matériaux et personnes compétentes en la matière. Nous referrons mêmes les grilles de support des ustensiles car quatredents vaut mieux que tridents... Prochain métier à envisager : fabricant de plaque gaz intelligent adapté à un mode de vie nomade en mode tiny house 😂 !

Encore une fois, la volonté et la gentillesse des pakis est sans faille ! 

Après 8 jours de travaux cogitations en compagnie de la sympathique équipe de VanLife (jeune société passionnée dans la construction rénovation de tous modes de camping à roulette), nous avions besoin d'un peu d'air et une grosse envie de revenir vers les îles Damanyat. Pour une raison inconnue, la police maritime avait arrêté notre bateau dans son élan lors de notre sortie en mer la dernière fois. Bon nous avions quand même vu de très très près et pendant plusieurs minutes le fameux requin baleine, mais nous étions un peu resté sur notre faim 😳. Nous rencontrons une famille française en vadrouille et organisons pour la deuxième fois donc cette sortie.

A fond les ballons ! Un casque Schubert sur un cap'tain de bateau c'est pas tous les jours non ? 

En un peu plus de 30mn, les deux bons gros moteurs propulsent notre petite embarcation sympathique et confortable vers ce chapelets d'îles inhabitées. Désormais classé réserve, c'est un petit havre de paix pour les poissons et les tortues. Et les tortues sont au rdv. Là à moins de 5m de fond, une trentaine de tortues sont en train de se nourrir dans les vieux coraux. Elles n'ont que faire de la présence de quelques touristes masqués, remontent à la surface pour respirer, te frôlent, redescendent en bas, se poussent, grignotent, remontent, un vrai balai pour le plaisir de nos pupilles.

T'en veux de la tortue ?  ci dessous en vidéo :

Quelques arrêts par-ci par-là, superbes plages solitaires, eaux translucides, la vie est belle dans ces parages.

 Vie tranquille aux Iles Damanyat

Installés chez nos jeunes intrépides Omanais, nous devons en partir avec nos motobylettes pour aller retrouver notre Cargol qui lui a fini ses petites améliorations. Seulement 30 km mais c'est pas comme si nous n'étions pas un peu chargé. Equilibre parfait d'une surcharge pondérable à peine visible. 😂

On s'était un peu installé chez nos amis Omanais... 

Ouf, on the road again ! Bon pas trop pour l'instant, car nous rejoignons une famille de voyageurs pas très loin et pour 2 ou 3 jours du côté de sources chaudes et d'un canyon. Sources chaudes... bonheur de l'épiderme humain qui a le don d'activer vos hormones de jouissance intérieure ! Et l'Omanais omanaise étant normalement constitué, cela devient vite la sortie trempette picnik pour les compères locaux. Y'a du monde en arrivant, mais Cargol se fraye un passage dans le gué, il en impose un peu quand même le pépére.

Suffit d'attendre la fin du week-end pour que le lieu retrouve sérénité et que nos corps sveltes puissent profitez du bien être thermal dans une eau idéale à 38°. Mais au vu de la photo où je suis immergé dans le trou d'où jaillit la source, on peut s'en demander les bienfaits, et s'il ne s'agit pas là en fait du ventre de la terre où sont conçus les X-mens.

Mais Oman est bien loin de ce que l'on appelle le développement durable. Le gouvernement n'a pas vu réellement venir le développement du loisir et du tourisme. La réflexion sur la prise en compte et l'intégration de l'existant humain et culturel local dans un lieu à vocation touristique, n'as visiblement pas été menée ses dernières années. Un minuscule hameau à moitié en ruines côtoie juste en face de ses sources. Une famille y subsiste avec ses bêtes et son potager, ne pouvant que constater le défilé des voitures et petits bus amenant locaux ou touristes excursionnistes pressés par le guide car le programme est chargé. Nuisance sonore et visuelle, on ressent dans leur regard du dédain et de la lassitude. Le passé recule, l'avenir avance, parfois tristement.

Quelques centaines de km nous sépare du port qui nous permettra de rejoindre le Musandam, enclave Omanaise du nord. Double voie autoroute dans la plaine le long de la côte ? Que nenni, joie des chemins et des montagnes du nord d'Oman dont on ne peut se lasser ! 🤪

Bon parfois c'est un peu chaud dans ces montagnes et un petit pont au détour du chemin nous fait douter de sa capacité à supporter nos maigres 11 tonnes. Y'avait bien un gros plot de chantier en amont pour en limiter l'accès mais bon...

 Allez zou, go to Musandam

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Et là où sommes-nous au moment où tu lis ces lignes ? Par ici !

Pays précédent : Emirats Arabes Unis, Prochaine étape en cours de rédaction : Musandam ou Kumzari ?

Musandam, terre omanaise... la Norvège du sud comme certains nomment cette extrémité de terre. Nous sommes à Oman, mais pour accéder à cette enclave du bout du bout de la Péninsule, c'est par la route via les Emirats, ou par ferry depuis le nord d'Oman. Le ferry n'accepte pas les gros véhicules et aucune envie de faire un aller retour de 400km. Allez les petites motos, vous êtes de nouveau de sortie, pépère Cargol va rester à terre.

👉 Il paraît que là-bas s'est développé une langue unique, le "Kumzari". Un mélange subtil de Perse et d'Arabe aux sonorités particulières, issu du commerce entre l'Iran et la péninsule depuis des siècles. Les villages ne pouvant s'étendre du fait du relief terrestre et marin, le Musandam est resté au fil du temps une zone de transit et d'échanges.

Le ferry nous fait faire le tour de cette péninsule le long de la côte découpée. 

Les hébergements par là-bas, quelques hôtels ou Airbnb, mais plutôt hors de prix, rien à moins de 30-40€. En dernière minute, les quelques bouteilles lancées à notre réseau omanais pour trouver un hébergement va porter ses fruits. Nous voulions juste avoir un lit quelque part, si possible en contact avec la population locale. Nous sommes attendus à l'arrivée du ferry en toute fin d'après midi. On nous dit "Vous inquiétez pas, on s'occupe de tout..."

Attendus par Ali et Mallalah, nous papotons puis le programme est annoncé. Nous partons tout à l'heure, en pleine nuit, en bateau pour 2 jours. Au programme, campement, pêche et baignade... Ma foi, cela fleure plutôt bon. La petite Norvège va pouvoir dévoiler ses secrets. Ils se chargent de faire les courses et les retrouvons au port pour un départ en pleine nuit, surfant sur la mer avec les 400 chevaux à pleine puissance, longeant les falaises et évitant les récifs. La lune est minuscule, l'obscurité est presque totale mais le capitaine, enfant du pays, à l'air de fort bien dominer son sujet. Près d'une heure de bateau pour s'arrêter au fond d'une crique proche de 2 boutres locales... Minuit passé, la banquette du bateau nous tend ses coussins, emmitouflé dans nos duvets, les étoiles veillent sur nous.

Sans radar, dans l'obscurité de la nuit, le long des falaises et récifs...

Cette crique et ces 2 bateaux traditionnels appartiennent en fait à la famille de Malallah. Nous commençons à découvrir le monde dans lequel nous sommes tombés. Le Musandam est un pays de pécheurs. Une côte extrêmement découpée, pas de route. Tout au bout de ces terres un seul village accessible uniquement en bateau, tout comme les 80 petits hameaux ou famille qui vivent éparpillées à l'abri des tempêtes quelques part au fond d'un petit fjord.

les 3 fjords

Nous sommes dans une zone divisée en 3 fjords d'environ chacun 2 km de long et 800m de large. La famille de Mallalah a les droits exclusifs de pêche de 2 de ces fjords. Il partage le fruit de la pêche du 3ème fjord avec une autre famille. Personne d'autre ne viendra pêcher ici. La technique de pêche est ancestrale : une vigie sur la colline guette les bancs entrant dans le fjord, prévient un bateau qui va tendre le filet et fermer le fjord. Les poissons sont piégés. Les 2 dhows servent de zone de travail pour une douzaine de personnes. La pêche est ensuite acheminée vers la ville de Khasab puis vers les Emirats, Dubaï et autres.

 Les bateaux de pêche de la famille

Comme tous les matins le soleil est au rendez-vous. Avant de partir pêcher en mer, nous faisons un détour au fin fond d'un autre fjord. Ici, bien caché dans cette côte hyper découpée se cache un bateau rempli de bidons bleus. Essence de contrebande, en provenance de l'Iran qui n'est qu'à une 50aine de km par la mer.

 Le plein d'essence iranienne, contrebande locale

Du résultat de notre pêche dépendra le repas de ce soir. Quelques tours de moulinets et rapidement le poisson mord l'appât. 1 puis 2 puis 5 puis 10. Faut dire qu'il n'y pas de gros chalutiers dans les parages et que la pêche reste encore artisanale. Ouf, notre panse ce soir trouvera pitance.

ça mord tout azimut ! 

Au détour d'une vague nous avons de la visite. Quelques dauphins curieux viennent faire quelques pirouettes et puis s'en vont.

Salut les copains ! 

Nous filons vers Kumzar, le coeur historique du Musandam. Ben oui c'est de là que vient le nom de Kumzari, à la fois la langue et la fierté de ce peuple qui se nomme ainsi. Ici tu ne peux pas être chauffeur de bus ou embêté par le contrôle technique de ta voiture. Les seuls moteurs des véhicules sont ceux des barques de pêcheurs. Village préservé du bout du monde, les excursions à la demie-journée ou journée depuis Khasab ne viennent pas ici. Dans le cadre de la scolarisation des années 70-80 à Oman, Kumzar a eu son école et depuis peu un hôpital. De la première génération aucun élève n'a poursuivi des études. A la deuxième génération, 2 élèves ont continué. Mullalah est l'un d'eux. La troisième va "envahir" les bancs des universités. Le monde évolue mais ce village a un coeur très authentique d'environ 4000 habitants qui se partage la toute petite baie au fond du fjord. La petite troupe que nous sommes est de fait accueilli pour le repas de midi chez un oncle.

 Kumzar, le village reculé sans route

Que reste-t-il à faire dans ces cas là du reste de la journée : balade, baignade, campement, feu de bois et poisson grillé, la dure vie du Musandam...

Dernière journée pour divaguer dans ces méandres. Ce sera cette fois direction l'îlot du Télégraphe, point historique où était installé cet outil qui permettait la communication entre la péninsule, l'Iran et donc l'Inde. Mais c'est aussi une baie propice aux excursions touristiques car proche de Khasab, parfaite pour du snorkeling et où il n'est pas rare d'y croiser des dauphins.

la baie du Télégraphe 

Nous y croisons le bateau désalinisateur. Auparavant les 80 hameaux étaient ravitaillés en eau potable par bateau. Depuis 2023, 3 bateaux ancestraux ont été converti en usine de désalinisation. Un progrès ? Pas si sûr, car pour l'instant, les boues chimiques résultantes de cette opération sont vraisemblablement rejetées dans la mer... 🤨 Retour à terre après ces 3 jours 2 nuits inespérés, snif...


2 ferries par semaine depuis Khasab pour rejoindre Cargol. Quelle tristesse, nous devons encore resté dans les parages... Le Musandam recèle bien encore quelques trésors accessible par la route. Découverte en moto, mais pas trop car les pentes sont violentes dans le coin et un orage violent a très récemment abîmé l'accès à la route de montagne. Et puis une sciatique violente s'est réveillé alors vaut mieux aller chercher les bons médicaments que de se faire secouer sur les chemins en moto.

Promenade motardesque 

Et puis rester sur Khasab nous réjouit aussi car Mallalah et ses amis Kumzaris nous ouvrent les portes de leurs différents lieux communautaires où ils aiment se retrouver tous les jours : repas, chichas, jeux de carte... Encore quelques jours d'échanges inoubliables. Une fois de plus le départ se fait les yeux mouillés...

immersion dans la communauté Kumzari 

Retour à Cargol qui nous a sagement attendu sur le parking du ferry suite à l'escapade dans le Musandam. Motos raccrochées, une des plages typiques de cette partie d'Oman nous fait de l'oeil : grand étendue de sable sans prétention, des barques de pêche éparpillées et le bon vieux Toyota sur la plage. Sable, sel et au fil du temps le Toy se transforme en sculpture mécanique. Destroy le Toy ! Le Toy est roi et ça marche toujours pour sortir plus facilement les barques de l'eau afin de les tirer sur la plage.

 Plage vers Shinas

"Salamalecoum... Hello... where are you from..." (le grand clasique) et un hop un Omanais de plus. 😉 "Nous sommes sur une autre plage à côté ce soir avec des amis et faisons un BBQ, venez nous rejoindre !"... ok nous viendrons mais pas trop tôt. Mais plus on se rapproche de la dite plage, plus la piste devient humide et les roues sont désormais dans l'eau. Une sorte de bouillasse salée et évidemment pouf pouf pouf, le Cargol veut plus avancer, enfoncé dans la boue. La lumière du campement de notre invitation est visible. Quelques appels de phare et ils comprennent rapidement que nous n'avançons plus. Leurs 4x4 viennent à nous. Un peu de dégonflage, une bonne corde et quelques impulsions suffisent pour se dégager du slurp fatal...

Bain de boues salée pour Cargol ! 

Bonne ambiance qui ne s'arrêtera pas là les deux jours suivants. L'un d'eux gai luron et bon vivant nous fait découvrir dans une proche région montagneuse un coin bien perdu de rivière et de culture de tabac.

 Wadi Rajmi et ses cultures de tabacs

Le soir venu, nous sommes une nouvelle fois invité à partager de purs moments omanais 🤪 :

En 1er, RDV à leur garçonnière : bande de copains qui se sont installés sur un micro lopin de terre de quoi passer de bonne soirée entre potes, bbq, jeux, blablatage.

Rashid, sa moto, ses copains, sa garçonnière de potes 

En 2ème le clou de la soirée pour nous 🤪 : la sortie en boite locale. En fait pas une mais deux boites dans un hôtel. Quand on dit hôtel dans le coin, faut pas s'imaginer grand chose 😂. Dans cette région d'un pays musulman plutôt conservateur les établissements nocturnes de "débauche" où l'alcool est autorisé ne courent pas les rues. 2 boites dans un même lieu, c'est ce que notre hôte Rashid tient à nous faire découvrir.

👉 1er lieu, la boite "indienne" (la population de pakistanais, indien bengladesh est très importante dans toute la péninsule). Est-ce à cause de la culture musicale ou de la séparation des classes ethnico-sociales qu'il existe des boites à ambiance séparée ? Nous ne le saurons pas. Rashid préfère l'autre mais d'abord la version indienne.

Oh ben y'a pas grand monde là-dedans quand même. On y voit aussi bien que dans un restaurant mais ils ont quand même travaillé l'éclairage, y'a un peu de couleurs ! 😂 Faut pas chercher le côté canapé sofa cosy, on s'assoit à une table recouverte d'une toile cirée. Les chaises de base de chez base sont quand même en bois siouplait. A peine assis, à tour de rôle, 3 jeunes filles type hindou, costumées, solitaire, un peu pulpeuse mais absolument rien de sexy, viennent nous serrer la paluche puis repartent s'asseoir à une table voisine. A priori elles sont en attente. Bière commandée, nous observons et comprenons rapidement le scénario : pas de piste de danse mais le client peut demander une musique, appeler une fille pour venir se dandiner sommairement le popotin face à leur table. Rien de bien excitant ni de bien fun dans l'histoire. Proche de la table des filles, 3 bocaux transparents contenant quelques menus billets, sans doute un bocal par fille.

 Hôtel Royal beach Shinas, la version indienne de la boite

Rashid nous disant qu'il préfère l'autre boite, la bière descend vite et filons vers l'autre... Un chouia moins de lumière mais l'on a toujours cette impression de se retrouver plus dans un restaurant spécial qu'une boite nuit. Table rectangulaire avec toile, installées plus ou moins en théâtre tournées vers une pseudo estrade précédée d'un espace vide... de danse ? Lumière chouia plus travaillée mais bon. Toujours 3 filles mais ici elle ne viennent pas dire bonjour. Visiblement elles ont pour mission de danser devant l'estrade, se dandinant un peu plus que les indiennes mais cela reste très très soft. Visiblement il n'est pas dans les habitudes non plus d'aller les accompagner sur la piste de danse. Eventuellement tu as la possibilité de demander une bouteille type champagne, mais celle-ci est vide, juste agrémenté d'un bâton feu d'artifice. Une façon de payer les filles et la boite de nuit en plus des boissons et de se faire un peu plus remarquer par sa présence. Rigolo. Musique assez forte et bière banale.

Nous apprendrons de la serveuse tunisienne que les 3 filles sont marocaines et que parfois elles peuvent partir avec le client, mais tout ce fait un peu en cachette par ici. 😂 Demander pas les prix, nous n'avons pas tenter le coup !

 Hôtel Royal beach, la boite version omanaise, Rashid bade devant une danseuse bien potelée, je l'imite...

La version 1 d'Oman pour l'instant s'achève, mais nous allons y revenir dans quelques semaines car le sud nous attend... Pour l'instant, cap sur les Emirats au travers de quelques savanes locales...

Dans la campagne montagneuse 

Le récit et la découverte voyage chronologique continue aux Emirats par ici, mais nous revenons sur Oman juste après...

Après cette incursion aux Emirats, retour sur Oman. Oman version 2, cap au sud cette fois, direction le Dhofar et la région de Salalah. Seul bémol, ce n'est pas la porte à côté : 800km à vol d'oiseau, plus de 1000 par la route. 2 routes potentielles : celle du désert hyper monotone, et celle de la côte attractive. Autant éliminer la plus galère au départ, en essayant même de l'agrémenter de quelques pépites.

Nous embarquons dans cette épopée l'Opini Family, à savoir un ex-camion militaire allemand (Man Kat) et à leur bord une famille avec 3 jeunes garçon bien bien vivants 🤪.

Former ce petit convoi va avoir l'avantage de tuer agréablement le temps, de s'essayer aux dunes de sables et aux capacités respectives de mon outil pachydermique et de son outil préhistorique 😉. De plus, nous pourrons nous secourir mutuellement et se mettre en confiance l'un vis à vis de l'autre. Etant bien novice dans la matière nous partons donc rassurés. De fils en aiguilles les 1000 km se transformeront en 1500 km pour finir avec pleins de belles aventures dans nos mémoires 🤪.

C'est parti pour les longues lignes droites sur ce paysage tout plat, sans couleur, y'a même pas d'odeur. Même pas ça pue ! Parfois tu es content... un peu de relief à l'horizon : Oh une ligne électrique, vite une photo ! Oooooh un petit bout de couleur verte, un semblant de vie... vite une photo ! 😳

 Entre 60 et 70km/h, c'est long...

Nous dénichons quand même à l'issue d'un détour sur une piste d'une dizaine de km, une formation rocheuse étonnante. Oh celle-ci ne doit pas dépasser les 3km2 mais elle nous donne vraiment l'impression de changer de décor, voir de planète, type nous sommes arrivés sur la lune. En fait, des petites montagnes avec quelques cavités creusées pour l'exploitation du sel. Ces montagnettes ne sont en fait que sel !

Mine de sel Qarat Al Kibrit perdue dans l'immensité

Des premières formations de sables apparaissent. Tout excité, nous confrontons rapidement les Michelin avec le sable. Oh, vu la taille des petites formations sableuses, nous ne prenons pas trop de risques et notre palpitant va pas s'affoler ! 😂

1ère contact facile avec le sable 

Encore un autre bivouac déniché à quelques encablures, un petit "oasis" (Muqshin), à savoir quelques arbres, un petit peu d'eau... détente pétanqueuse après des km de roulage et avant d'attaquer vraiment les dunes et le sable...

 Oasis de Muqshin puis go vers désert !

1ère étape avant de rouler sur le sable, dégonfler tes pneus. C'est ce que tout le monde te dis : "Dégonfle ! Ah oui mais fais attention si tu dégonfles trop, tu peux déjanter " Déjanter... même pas en rêve ! Bon ben dégonflons, mais un peu... ben le peu c'est pas suffisant, 1ère montée, 1er sable mou, t'as beau te mettre pied au plancher, bloquer tes trucs techniques, le bahut s'arrête. Tu tentes un nouveau départ, te voilà enfoncé de quelques cm de plus 😂. Allez zou, un peu de pelletage, de dégonflage supplémentaire, de plaques de désensablement éventuellement, ou alors le copain qui vient te sangler pour aider ta bestiole à s'extraire de son piège. A son tour... à mon tour... Au bout de 2h, on a quand même avancé de... 200m 😂. A la vôtre !

 L'apprentissage est pas facile, le métier rentre, un seul mot d'ordre : dégonflage !

Bon va falloir trouver une solution... Mangeons et dégonflons grave car faut bien la monter cette dune... Et là, cette fois la magie s'opère, les pneus à 20% d'air, pied au plancher, le Cargol peine mais il monte il monte. Arriver en haut t'as la banane, c'est bon là nous avons compris ! Y'a plus qu'à profiter. Puis le sable redevient plus porteur, moins de montée, faut regonfler un peu pour protéger un chouia le pneu, éviter de déjanter. Évidemment, un peu plus tard tu te présentes devant une autre petite difficulté. Tu as la flemme de re-dégonfler et tu te dis "Oh ça devrait passer... ben non" 😉 L'expérience rentre, le plaisir aussi 🤪.

Expérience en poche, te voilà plus confiant dans les capacités de ton destrier et tu deviens en mesure d'atteindre des bivouacs spectaculaires dans les dunes. Et là, nous ne nous sommes pas privés 😉.

Bivouacs, plaisirs... 

Le désert t'envoute, te captive, tu te laisses bercer par ces ondulations, la moindre petite vie y devient étonnante, surprenante.

 Ondulations captivantes

Il y a des lustres, la Terre devait jouer ici à une sorte de pétanque particulière, lançant des boules d'un savant mélange de matériaux et de chaleur. Et dans les parages j'imagine même pas la compétition que cela a du être tellement il reste de boules. Le grand maître de ce jeu s'appelait Géode. Le nom est resté 😳.

Magie de géodes à gogo 

Après quelques jours intenses, il est temps d'en sortir, de retrouver des paysages secs et pierreux, d'aller retrouver la côte et son relief, tout proche de la frontière du Yémen...

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Et là où sommes-nous au moment où tu lis ces lignes ? Par ici !

Pays précédent : Emirats, Prochaine étape en cours de rédaction : Oman Côte sud de Salalah !

Allez un gros coup de piste dans les hauts plateaux caillouteux et enfin le but est atteint : traversée et tests des capacités surnaturelles de Cargol à se mouvoir dans le sable (à condition que ça grimpe pas trop) et maintenant arrivée au fameux sud de Salalah. Belle plage, nature sauvage, très peu d'habitants, à nous la découverte ! 🤪

Bon la meilleure saison c'est octobre novembre car tout est bien vert après la mousson d'été, micro-climat bien particulier par ici. Nous sommes en Janvier, il reste encore un peu de verdure mais au moins les meuh sont toujours là, cotoyant les chameaux, les ânes et les brebis, le tout pouvant donner à une cacophonie de MeuBffffHiBêee. Connaissez-pas ? ben faut venir ! 😜

Kharfat plage

Plage choisie proche du Yemen, pas la plus belle car on va y aller crescendo 😂, déjà bien content de retrouver la mer et son eau à 25-27°, de filmer les coquinous de crabes qui se disputent la primeur d'un poisson mort (cf vidéo), d'encourager les pécheurs locaux qui lancent leur ligne à la main (pas de canne ni moulinets) depuis la plage à 6h du mat, du soleil qui sort de l'eau le matin là-bas tout au fond...

Croiser des voyageurs est facile dans ces régions, ici ce sera Pétra et Xavier qui nous rendent visite et sachez-le, un fourgon sprinter mercedes propulsion, ben c'est presque comme un 4x4 !

💡La piste d'accès descend fort parfois, un véhicule propulsion sera plus à l'aise pour la remontée.

Kharfat plage proche Yemen 

Shaat Falaise

Par ici relief et mer se mélangent et ma foi la recette est bonne ! 😜

• Etaler la piste pour plus de facilité,

• Poser quelques tonnes de très gros cailloux aux alentours,

• Parsemer quelques touffes d'herbe et buissons,

• Découper une bonne dose de précipice pour donner un joli relief,

• Bien mélanger le tout en y rajoutant une bonne dose de copains voyageurs de passage et voilà deux journées bien agréables 🤪

Rencontrer des voyageurs est toujours un plaisir d'échanges mais aussi l'occasion de bien voir l'existence de différents mode de voyages, que chacun choisi en fonction de ses envies, de ses acceptations... Aujourd'hui c'est :

• Any et Jean-Pierre retraités aux grands coeurs et larges sourires, en fourgon aménagé ou en backpack et revenant d'Inde et d'Asie,

• Ruben et Renée qui ont déjà été en Afrique en 4x4 ou en Amérique du sud en vélo, et cette fois partis pour un an avec leurs deux garçons (6 et 9) en petit 4x4 décapotable + petite remorque tente 2 places. Faut la faire celle là ! 😳 Respect à eux pour l'organisation dans un si petit espace, l'acceptation d'un joyeux bordelou permanent, la force de tout faire, défaire, refaire quasiment au quotidien, le tout bien sûr dans la zénitude et la joie permanente, tout en jouant le rôle d'instit évidemment. Belle leçon d'humanité ! 👍

Shaat Falaise et voyageurs 

Fazayat Beach

L'incontournable... Une piste pas trop dure (mais bien pentue) accrochée dans la falaise qui te descend 500m plus bas. Entre 2 zones abruptes, 4 à 5km de criques, face à toi la mer qui joue de la couleur au fil des heures, des gros rochers un peu partout tombés de la falaise qui est juste à 300m derrière toi...

C'est clair, nous sommes dans une huitre géante et au milieu d'une perle ! 🤪

L'eau est toujours aussi terriblement accueillante, les journées défilent...

Fazayat beach,  coincées antre des falaises, des criques...

Afoul beach

La crique presque parfaite ! Seul bémol, elle se mérite, 3km dans un wadi un peu caillouteux mais heureusement les chameaux (oui je sais dromadaires, m'en fout 😂) sont là pour occuper le trajet avant d'arriver à un mignon petit dévers avec gros cailloux bien lisse 200m avant l'arrivée. Un peu trop tendu pour un gros Cargol comme le nôtre. C'est quand même notre maison, donc pas de risques !

 Afoul beach, elle se mérite !

Mughsail Beach et ses geysers

à combien de mètres à votre avis les Geysers ? Surprise un geyser omanais ça dépend de la marée !

Ici la roche qui borde la côte est bien trouée de partout, sorte de cheminées pour le plus grand plaisir de tous. Bon, faut quand même y aller à la bonne heure car si ce n'est pas marée haute, cela fait plus de bruit que de volutes d'eau. Manque de pot en ce moment la grande marée haute, c'est en pleine nuit donc pas évident à observer si ce n'est quelques crachinous brumisants et des bruits de tuyaux d'orgues de basses profondes mal accordées.

💡 plage quant à elle est un classique omanais : une petite dizaine de carbet à disposition, sorte de petit abri avec banc et table. On trouve même sur cette plage un grand bloc toilette nettoyé plusieurs fois par jour. Petit plus pour nous voyageurs : de l'eau à disposition pour remplir nos tanks 😉

Avec tant d'installations à disposition, il est classique que les voyageurs s'y croisent et se re-croisent. A plus de 1000 km au sud du festival de Liwa 3 semaines auparavant aux Emirats, nous retrouvons la même clique, Les pious landais, la famille Sarah et Seb, Jean-Marie et Sabine, Christian. Ca papote ça papote !

Geyser Omanais
Mughsail  beach aménagée et ses geysers

La falaise épave d'Eftalqoot

Je sais pas si vous avez remarqué mais, de bivouac en bivouac, nous montons, nous descendons, nous montons, nous... Donc cette fois si vous suivez c'est en haut ! Falaise de plus de 200m, vertige assuré, l'épave d'un armateur mauvais payeur traîne là depuis 2017, le monde est con, mais le site est superbe, envoûtant !

Toujours en bonne compagnie mais sans la "Opini Family" qui nous rejoindra plus tard cette fois. En tout cas, LaLoute elle aussi prend de la hauteur et se voit offrir un gâteau d'anniversaire original concocté par la "Family on the road" 🤪

Falaises > à 200 m de haut, à quelques km de Salalah

Hawana Aquapark, Aqualand en mode Oman, ça donne quoi ?

Des femmes et des hommes qui se baignent tout habillé ? Non pas ici même si on peut en trouver aussi. Faut dire quand même que la clientèle principale en cette saison est essentiellement internationale à vocation européenne ou asie centrale.

En tout cas, ça donne un truc bien sympa car la structure est presque familiale. Ici les toboggans ferment entre 13h et 14h. Et oui tout le monde à la bouffe ! 😂 Toboggans de qualité, alors, qui en a profité le plus, petits ou grands ? Le soir, les corps sont bien fatigués, normal ils ont pas mis d'ascenseurs pour monter au départ des toboggans !

💡 15€ adultes et 10€ enfants (site internet), anniversaire réussi pour Max le fils de Renée et Ruben, un bon moment de convivialité entre familles et amis 🤪

 Aquafun !

Tiens un bruit coté échappement ?

Ah ben oui y'a quand même un sacré trou dans le silencieux. Mamoumouchkila (pas de problème) un tour dans un garage et Cargol pète moins bruyamment. Bon le nouveau silencieux s'avèrera d'occasion, ayant sans doute une garniture un peu fatiguée vu son ronronnement dans les tours. Ca fait quand même le job et à 44 ans d'âge, le voilà avec un colon plus rutilant 😂.

 Intendance échappement

Tiens un Lulu !

Occasion de refaire le plein car chez Lulu, la grande chaîne d'hypermarché du sud-est de la péninsule, c'est bien fournie. Lulu, rien que le nom on adore et en plus bien achalandé, même si en général on préfère les petites supérettes paki que l'on trouve partout ! C'est fou comme l'on supporte de moins en moins les grandes surfaces...




Tiens un African Eastern !

Mais où sont-ils allés chercher ce nom là pour des boutiques d'alcool ? Faut pas les rater ces magasins, un sur Salalah, un sur Mascate, plus de 1000km entre les deux 😂 ! Le bémol, c'est qu'à Oman, pour acheter de l'alcool il faut une carte qui te donne droit à un quota quotidien et hebdo, et que cette carte est réservée aux non-musulmans omanais ou expats, et merde ! Solution pour les voyageurs alcooliques comme nous ? Interpeller une voiture à l'entrée et lui demander de nous sortir le précieux breuvage... en une heure et deux serviteurs nous ferons le plein, et ce n'est pas LaLoute qui s'en prive. 😂

Intendance course et l'unique magasin d'alcool ! 

Wadi Ain Garziz

Repos bien mérité au fond de ce wadi, un petit havre de paix, non tari en cette saison et doté d'une belle petite piscine naturelle. Faut pas se priver de ces pépites omanaises, alors plouf plouf et bons moments de détente en compagnie de voyageurs bien sympas, Sabine et Jean-Marie, Christian, merci pour ces bons moments ! Y'avait bien la Cocunut beach de Salalah avec ses beaux palmiers pour faire de bêêêêêllles photos type carte postale, mais question petit coin de paradis à 2 pas de Salalah, on a pas hésité. 😂

Ain Garziz 

Tourisme et encens

Pouarf, ça fait rigoler !

Le sud d'Oman s'est développé des siècles auparavant autour de l'arbre à encens et de la fameuse route à encens. Sève récoltée, séchée et préparée pour le bonheur des nasaux. Spécialité internationale mais que ni le gouvernement ni les locaux ne savent mettre en valeur pour retenir ou intéresser le touriste. J'ai plus envie de travailler moi...

Le musée du pays de l'encens de Salalah (17.0094, 54.13608) ne parle quasiment pas de l'encens et est triste à mourir. Quant au "Parc de l'encens" (17.33892, 54.07649) sur le plateau, ce n'est qu'une plantation d'arbres sur un plateau aride avec un vulgaire panneau explicatif et des toilettes bien propre que tout le monde va visiter bien sûr puisqu'il n'y a quasiment rien d'autre à voir. Cela n'empêche pas des hordes de touristes qui se payent depuis leur hôtel une excursion hors de prix en 4x4, le tout pour rouler sur du bitume ou sur quelques pistes bien veloutées 😳. Oman n'a que 50 ans, un tourisme naissant et surtout un tourisme à construire.

Vous avez dit encens ? 

Heureusement nous avions sortis nos motobylettes pour arpenter ces plateaux et découvrir quelques paysages superbes. Mais, qu'on se le dise, ces coins doivent être encore plus extraordinaires des mois de juin à novembre, lorsque tout est bien vert et que les cascades et wadi bien en eau mettent en valeur ces paysages arides que nous voyons. Merci à Jean-Marie et Sabine qui suivait l'odeur de nos pots pour ces clichés ci-après 😉

 Dégourdissement de roues sur le plateau

Un petit arrêt dans un restau routier paki est un plus que les touristes ne connaissent pas. Suffit d'aller en cuisine choisir ses plats dans les marmites pour régaler ses papilles pour un coût dérisoire. Saveurs à consonance indiennes garanties ! Slurp ! 🤪

Quelle sera la bonne marmitte ? 

Wadi Darbat, le wadi ferme

(conversation volée sur le terrain... chut...)

- éh Madame la biquette, ils vous ont demandé la permission les gens là qui sont sur notre grand terrain ?

- B^é^é^é alors M'dame la chamêêêle, vous faite la bêêêgueule ? Vous supportêêer plus rien ? Ils ont pas l'air bien bêêênin ces bébêêêtes humaines. Allêêêz donc demandêêêr à M'dame Meuh, elle saÎaît peut-êêêtre...

- Meuh-t-il ? Que veuhx la meuhf chameau ? Qu'est ce qui l'émeuh ? Ah ces fameuhs voyageurs ? pas besoin d'en faire une émeuhte, tant qu'ils s'installent pas demeuhre. Et l'hihan qui bulle là-bas, li'an panse quoi ?

- oh dhihantre ! y'a pas que âne qui est fainhihant ! Les gensses y mettent l'ambhihance par ici donc nous on fait allhihance, puis, ils sont pas là pour notre vhihande !

- Ok les filles, je continue à piquorer leurs pommes mandarine banane et à leur faire des bisous. 😜

 Bienvenue chez nous !

Voici donc un peu l'ambiance de ce wadi pépère qui règne le long de son court d'eau et comme vous l'aurez compris, un climat animalier très serein et reposant. Etape incontournable de Salalah et encore un lieu propice de joyeusetés entre voyageurs non aigris, dans notre cas, Talal notre ami motard du Koweit, Jean-Marie et Sabine (Polar Sabine et jean Marie), Annie et Bernard (polar Annie Benistant) et Christian !

en fait c'est le wadi convivial ! 
Partage de temps... 

Khor Rori, terrain de jeu millénaire

Toujours l'alternance... Après la source, le plateau aride, le wadi Ferme, un retour s'imposait à quelques km de là : un ch'ti coup d'iode du côté de Khor Rori. Ambiance traditionnelle de bord de plage... Non non pas d'assortiment de bons beaufs glacière parasol mais mouettes et effervescence au retour de quelques bateaux de pêche.

 Taqah beach

Ne reste plus qu'à aller chiller 5 km plus loin, avec Christian qui nous accompagne, dans une crique solitaire, seul au monde (17.03053, 54.43535). Les ruines d'une ancienne citadelle millénaire témoin du faste local nous dominent de loin. A son pied était son port. Nous dormons donc dans un ancien bras marin. Seul au monde ? Presque, car il semble que ce lieu soit le passage favori d'un hélicoptère de l'armée, qui s'amuse en rase motte, passant même une fois à 2m au-dessus de Cargol 😳. Opération clairement volontaire, peut-être pour vérifier que nos 2 pneus entassés à l'arrière et bachés de gris ne cachait une tourelle d'attaque secrète 😂. Dommage nous n'avons pas eu le temps de dégainer... l'appareil photo.

Embouchure du Wadi Darbat , Khor Rori

Jabal Samhan, vue d'en haut

et hop nous reprenons de la hauteur ! Un nouveau toit du monde qui rappelle le "Edge of the World" d'Arabie Saoudite. Au lieu de dominer un désert, nous dominons un bout de plaine se jetant dans la mer. 1200m de dénivelé, ça décoiffe une tète de chauve.

💡 soit tu vas au belvédère à touristes et tu y verras peut-être des chaussures pantoufles rigolotes (cf photo), soit tu vas admirer la vue depuis un belvédère bien caché de tous 17.106354, 54.704981 (cf flèche sur photo) A ton avis ?

Dans les environs gouffre Tayq (17.15465, 54.62879)
Belvédère caché
Jebel Samhan, une autre toit du monde 

Vous ici ?

oh les gros que voilà 😳. Mais que font-ils là, nichés dans un vallon abrupt de ces falaises. Nulle part ailleurs, juste dans ce petit vallon... Des baobabs ! Ils ont trouvés un micro climat à l'intérieur du micro climat de la région de Salalah. Etonnant... Sans doute une graine transportée par bateau depuis l'Afrique et qui a volée jusqu'ici, du temps où les Arabes et Oman trafiquaient et spéculaient à Zanzibar avec le traffic d'esclaves.

💡 Attention à la promenade sous ces géants, des serpents s'amusent parfois à se laisser tomber 😳. Ben oui à 1m de moi, pof le serpent ! Pas eu le temps de voir quel type et puis de toute façon je ne l'aurais pas reconnu 😂. (17.05365, 54.60995)

 Espace baobab

Gravity point, y'a du niveau là !

Y'a des moments dans la vie où l'on se demande si notre cervelle est bien faite. En général je crois que ce que je vois, touche, goûte ou sens. Mais là tu te poses des questions quand même...

Cet endroit s'appelle gravity point. La route pour toi c'est clair elle descend. Tu t'arrêtes, tu te mets au point mort puis tu lâches les freins. Tu t'attends à ce Cargol descende dans la pente face à toi. Ben là, tout doucement, le Cargol, il remonte, comme si j'avais mis la marche arrière 😳 ! Franchement tu hallucines. Merci ma petite cervelle de mal interpréter l'environnement que tu vois et de me prendre pour un bleu.

Quant aux détracteurs qui implorent des extra-terrestres, des cités undergrounds, des champs magnétiques invisibles (mais capable de bouger mon Cargol de 11T)... etc, il a suffit que je mette un grand niveau au sol pour s'apercevoir qu'effectivement Cargol utilisait bien la pente à sa disposition et non celle que notre cerveau croyait voir 😂. Comme quoi, que tu t'y remettes ou que tu t'en remettes à lui, un niveau c'est important 🤪

 Gravity point, la pente inversée

Bushy beach, un séjour chez les ermites

que cette côte est démente ! Sur 60 km de Mirbat à Saadha (deux petits villages de pécheurs à l'écart des flux), la route s'éloigne à plus de 10km de la mer, laissant une côte extraordinairement sauvage. Des pistes sillonnent ce secteur, suivent un petit wadi, montent, descendent ou zigzaguent entre des petites collines rocheuses et biscornues. Tu ne croises personne, juste quelques chameaux et plus exceptionnellement quelques vaches qui sont concentrées sur une micro zone verte.

Choisir la bonne piste qui se dirige vers la mer pour y découvrir en son bout une crique perdue et sableuse, et il ne reste plus qu'à faire son choix pour des bivouacs en or sous le ciel étoilé et le bruit des vagues. 🤪

💡 à condition d'éviter certaines pistes scabreuses, un non 4x4 normalement constitué arrivera à se frayer un chemin. Il suffit juste de savoir faire demi-tour au cas où pour aller tenter une autre piste 😉.

My beach (16.96311 54.84232)
 Côte sauvage

Mais pas si seul en fait. Dès que la lumière baisse, la plage et les rochers alentours s'animent. Les petits coquillages se déplacent sous l'impulsion de leurs habitants les bernard l'ermites. Des dizaines, des centaines, non en fait des milliers sillonnent cette plage de 150m de long sur 20 de large, et ce toute la nuit. En dormant avec les fenêtres ouvertes pour profiter de la brise marine, nous entendons parfois des petits chocs de coquilles. 😂 Et le matin quand tu te réveilles tu t'aperçois de toutes les traces laissées sur la plage. Chaque cm2 de sable a été arpenté 😳 délirant.

 bernard et ses cousins, famille nombreuse

Une famille française et sympathique nous y retrouvera pour 2 nuits. Encore une nouvelle vision du voyage : couple avec un bébé de moins d'un an, un simple 4x4 très sommairement aménagé (un frigo portatif, un réchaud, une tente de toit) et les voilà partis en réel tour du monde 👍.

 2 types de voyageurs, 2 véhicules et styles différents

Saadha

Au fond d'un vallon, une crique bien abritée, village de pécheur tranquille éloigné de la civilisation. Quand tu vas faire un tour le soir du côté de l'arrivée des bateaux, tu te fais alpaguer par un omanais venant chercher du poisson : "D'où tu viens, comment tu t'appelles...". En même temps qu'il nous parle et nous questionne, il marmonne et fait un signe au paki qui découpe un gros poisson. Nous repartons avec un bon kilo de thon rouge donné gracieusement. Le lendemain matin, nous y revenons mais cette fois pour acheter du thon. Nous aurons droit à la même scène d'un autre omanais et une autre poche de thon offerte. Notre congélateur ayant de la place, comment ne pas se priver d'un petit thon rouge à 2,5€ le kilo découpé ! Un vrai bonheur pour nos futurs barbecues 🤪.

Saadha, gros plein de thon rouge ! 

Saadah nord, à la recherche des dauphins !

Ce secteur est connu pour la présence de dauphins sympas et non apeurés. Alors premier arrêt dans une criquounette mélant sable et rochers, et équipé d'un carbet local. On en trouve un peu partout sur cette côte faisant sans doute le bonheur des Omanais en plein été lorsque leur saison des pluies bat son plein. Malheureusement les vents, le sel abîmeront relativement vite sans doute ses petites infrastructures. Bon pas de dauphins encore mais nous ne sommes pas encore dans leurs baies favorites...

 Plage aménagée omanaise 😉

Nous voilà enfin dans le secteur idéal. Cela fait longtemps que je lis des blogs, me renseigne, et ce point là sur la carte, je me le voyais souvent en image... Pouvoir nager avec des dauphins, là, en pleine mer, sans personne, sans bateaux, sans infrastructures... La mer, moi, les dauphins, point barre. Des voyageurs avaient déjà eu cette chance, pourquoi pas nous. Parmi les personnes que nous avons connus où suivons depuis plus d'un an, très peu de personnes ont eu cette opportunité. En arrivant dans la grande baie, pas de dauphins mais une famille française, avec leur 3 enfants et leur camping car classique de base Fiat Ducato. Hier ils ont vu les dauphins, nagés près d'eux mais la mer était agitée, pas facile avec les enfants. Aujourd'hui les dauphins ne sont plus là, mais la pèche des enfants passionnés par ce domaine a été fructueuse : langoustes et poissons locaux au barbecue. On se console bien hein ?

 En attendant les dauphins

Le lendemain au réveil, le jour à peine levé, la mer est très calme et les ailerons sont là, tout proche... Masque et tuba s'enfilent très vite dans ces moments là. A 20-30m du bord, dans 3m d'eau, ils viennent te voir, te tournent autour, partent plus loin, reviennent... Ils te frôlent, ne te touchent pas et échangent des regards avec toi. Cela va durer 2 jours, juste sous nos yeux, presque à portée de main permanente. Alors qu'il y peut y avoir souvent du vent et une mer agitée dans le secteur, maître dauphin en a décidé autrement pour nous. Nous repartirons de là avec des images pleins les yeux et des frissons rien qu'à y repenser ❤️...

Marineland in live 

Quoi de plus beau cadeau pour un 14 février ! ? ! Ah si mettre quelques leds dans la mer, juste dans la houle des vagues 😂. Phénomène local imprévisible où des algues bioluminescentes s'activent grâce à l'oxygène de la houle et qui vient clôturer ces instants pour notre plus grand bonheur !

 Incroyable non ?

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Remontée de la côte... Objectif, suivre la côte sur quasiment 800 km, à savoir passer de la région de Salalah à la région des Sugar Dunes / Maldives Omanaise (une belle région qui fait un peu la transition entre le sud et le Nord d'Oman). Même si on y trouve quelques belles pépites c'est une sorte de traversée qui ne présente que peu de centres d'intérêts au km2. Terres arides avec occasionnellement un peu de relief et des villages/hameaux de pécheurs parsemés.

Produits de la mer

Forcément quand tu stationnes en bord de mer par ici, tu rencontres les pécheurs. Forcément parce que tu es à Oman, les pécheurs vont te donner du poisson. Depuis Salalah c'est une zone pour la langouste mais sa pêche est interdite jusqu'au 1er mars et sera finalement même repoussée jusqu'en octobre 24 pour laisser faire une reproduction efficace (c'est qu'il lui faut du calme la langouste pour bien choper !). Dire que les voyageurs l'année dernière se voyaient offrir xxx langoustes. Dommage.

Pêche traditionnelle au filet depuis la plage ou pêche en barque : repérage des bancs de poisson depuis l'avant de la barque, jeté du filet puis la barque tourne à toute vitesse autour pour rabattre le banc vers le filet. "Tu as un congélateur ?" "euh oui nous avons..." "Ne bouge pas je reviens tout à l'heure..." et effectivement 2h plus tard un sac de 9 bons gros poissons😉, un poisson pour deux aurait suffit.

Pêche traditionnelle au filet 

Jusqu'à quand dureront ces traditions et cette façon de vivre ? Difficile à dire mais le gouvernement investit sur un grand territoire (Duqm) avec transformation du port international cale sèche en port commercial + création d'un grand port de pêche... une ville de quelques dizaines de milliers d'habitants pointe son nez. Lorient en France et la Norvège aide à cette évolution et prennent des parts dans la société portuaire en construction. Il est prévu qu'un avion portera à Lorient des poissons d'Oman 😳. No comment. Duqm port, idéalement bien placé géographiquement va devenir un incontournable de toute cette immense zone, point d'entrée et de transit des produits vers le Canal de Suez, l'Afrique, le Moyen Orient, l'Inde... Les infrastructures routières vers Salalah, Mascat, Dubaï sont en cours d'amélioration, allant même jusqu'à la création d'une route Duqm - Ryadh qui traversera le grand désert de l'Empty Quarter (nous en avons vu les ébauches de chaque côté des 2 pays).

Heureusement pour nous tout cela n'est pas encore et le traditionnel existe encore pour plusieurs années. Nous observons leurs méthodes de pêche et ils nous guident dans le choix des produits à récolter pour manger : type d'escargot bons ou pas bons, ramasser les huitres sauvages, les chitons (wikipédia), les oursins blancs ou rouges... Escargots cuits au court bouillon 15mn et chitons revenus dans du beurre et de l'ail pour l'apéro, les repas se transforment vite en festival marin.

 A la recherche du Chiton

A propos de bouffe, merde le pot de moutarde, c'était le dernier pot ramené de France qui nous restait. Je vous jure que nous aussi on a des problèmes de 1er ordre !

Quelques pépites dans cette remontée

Natif Waterfalls

Là en bord de route, de gigantesques concrétions calcaires donnent à la falaise des formes impressionnantes. "Ça tient bien ton truc là hein ?"

Concrétions rigolotes 

Wadi Senaq

Juste en dessous de la route principale, une belle palmeraie, flanquée entre deux falaises et qui se finit dans la mer, tout juste séparée d'un banc de sable. Se mettre à l'eau pour rejoindre la mer est une obligation ou tenter de faire la chèvre sur le côté... Pas le temps pour nous, nous avons d'autres objectifs. Toujours surprenant ces lieux après ces traversées désertiques.

 Wadi Senaq

Wadi Al Schuwamiyah

Imprononçable non ? mais Joli joli ! 10 km de piste parfois un peu chaotique dans un wadi asséché pour arriver à une source que tu te demandes pourquoi le petit jésus il a pas été baptisé là ! Ah ben non, finalement tu as bien fait Jean-baptiste sinon y'aurait aujourd'hui des hordes de touristes. Là, dans ce petit cirque étonnant, nous sommes seuls au monde une fois de plus...

 Piscine municipale

Sur ce longer de côte et cette remontée effectuée, certains bivouacs ont été plus beaux d'autres. Voici un aperçu de nos rêves nocturnes...

 Le jeu de l'erreur... 1 seule photo ne contient pas Cargol 😉

A noter une rencontre d'un couple, encore une autre façon de voyager. Elle 72 ans, lui 80, passe 3 mois à Oman depuis 6 ans chaque année. Une location de 4x4, achat d'une grande mousse et d'un réchaud à l'arrivée sur Oman. Il dorme dans la voiture et occasionnellement dans un hôtel. Woooouaaaah..... !

un couple étonnant 

Allez pour finir, quelques photos de paysages traversés deci delà et une micro vidéo d'un spectacle nocturne sur la mer...

urbex d'hôtel
ex-tortue !
 Vrac de paysages
Festival nocturne 

Sugar dunes

Encore un monde incroyable où tu arrives au championnat du monde de nappage de chantilly ou de meringue grandeur nature. Pas pour rien que l'on appelle ce coin là les Sugar dunes ! 🤪 Cargol y arrive tel un athlète surfant sur le sable de la plage 😂. Un secteur surprenant d'environ 30km de long sur 10 de large.

Le seul habitant rencontré dans ces parages est une sorte de lézard à la tète on ne peut moins curieuse...

En y rajoutant une jolie mer et des voyageurs adorables (Pierre et Thérèse) qui descendent à Salalah dans leur fidèle destrier pour y féter leur 50 ans de mariage (😳), ce ne sont que bons moments paisibles... Oman continue à ravir !

 Bonne ambiance avec Pierre et Thérèse dans un cadre idyllique

ℹ️ Piste parfois un peu sableuse par l'accès nord, mais attention s'il a plu avant, mieux vaut bien choisir sa piste en évitant de traverser les parcs salins du sud

Secteur Filim

Arrivés seuls aux Sugar Dunes nous en repartons à 3 véhicules, les Opini étant remonté du Sud après avoir enfin vu les dauphins. Plaisir de roulage sur la grande plage d'Al Khaluf dont la mer nous révèle parfois une drôle de couleur, limite vert fluo, Malheureusement hormis sa couleur attrayante, cette algue là a un sacré pouvoir déboucheur, mieux que du Destop dans tes nasaux !

 Bizarreries d'algues
pas de panneaux par ici 

Traversée de hameaux où le simple fait de s'arrêter permet de rencontrer furtivement quelques habitants intrigués par notre présence.

 ambiance locale

Maldives Omanaises

Elles se méritent... 50km de pistes, aller au bout de la péninsule en traversant une zone désertique ancienne zone de mer, un vrai piège pour les véhicules. La zone déjà humide peut se transformer en glue profonde et visqueuse. Dans tous les cas ne jamais sortir des traces sous peine de sanction immédiate. Une seule frayeur pour nous où Cargol s'est épris d'une ornière, s'immobilisant dedans, penché. Sueurs froides... En une fraction de secondes, nous mettons toutes ses griffes dehors (passage vitesses courtes et tous blocages enclenchés). Il s'en extirpe lentement, retrouvant les traces sûres. Ouf c'est passé.

 En route vers les Maldives, gare à ne pas sortir des traces !

L'arrivée est magique. Plus de 50 km de côtes qui en mode occidental seraient envahies de structures commerciales. Ici le pays est pur, seules quelques cabanes de pêche sont parsemées pour amener un peu d'ombre aux rares pêcheurs.

Solitude... 

Que faire ici si ce n'est rien, s'amuser avec le sable, profitez, ramasser des chitons et des huitres sauvages (ouverte un peu plus tard à la perceuse), le tout sous le regard intrépide d'une sorte de fennec local.

 Tu fais quoi aujourd'hui ?

Une structure montée sur pilotis vient compléter ce tableau et permet d'accueillir et de nourrir quelques voyageurs, le tout dans une ambiance type auberge de jeunesse. Les lieux sont splendides, d'un calme incroyable.

Cargol et ses copains paraissent bien petits, quasi invisibles dans cette immensité.

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Se trouver, faire un bout de chemin ensemble, s'éloigner, se retrouver, partager des moments et puis un jour c'est définitivement l'heure de se séparer. Après de longs instants d'échanges avec la Opini family, les High-five en remorque et avec enfants de retour d'Afrique, l'adorable binôme Thérèse et Pierre, il est temps pour nous de les laisser, de quitter leurs horizons pour suivre le nôtre. Moments intenses et difficiles mais les souvenirs resteront, tout comme l'espoir de se revoir...

 Troupeau de voyageurs

A force de voir la mer, l'attirance de l'horizon prend de l'ampleur et il est temps d'aller voir à l'autre bout. "Shipping", un nouveau terme à mettre dans notre cervelle. Voilà plusieurs semaines que nous tentions de trouver la meilleure des solutions. La situation tendue avec Israël, la mer rouge et le Yemen ont engendré pas mal de chamboulements dans le monde du commercial maritime : nombreuses lignes supprimées, explosion des tarifs... Au vu de la taille de Cargol, le mode container est impossible. Le mode "Roro" (style ferry) est quasiment introuvable dans le secteur. Il ne reste plus que le mode Flat Rack où le véhicule reste à l'air libre, sanglé sur un plateau, transporté par camion puis via une grue au sommet des containers sur les bateaux. Il paraît qu'il ne se perd qu'environ 2000 containers par an en mer...😳 Départ de Dubaï, Sohar, Salalah ? Là était la question. Notre position géographique à ce moment là était stratégique car nous étions presque à équidistance de ces 3 points de départ potentiel. Les derniers tarifs arrivent, décision prise, Salalah.

Refaisons donc à nouveau cette route le long de la côte, 800 km en moins de 2 semaines. Le timing est bon. Poussez-vous quand Cargol arrive ! En voilà un qui en a fait les frais 😂😳

Renversant ! 

Alors que nous descendons, de rares voyageurs sont encore en train de remonter, de rentrer vers l'Europe. Parfait pour nous, nos 800 km sont très largement égayés par ces rencontres auxquelles se rajoutent quelques locaux sympathiques ! Encore des gens adorables, étonnants, voire atypiques, couple (Khadra et Thierry) , famille (Jeremy et Marie-Laure avec 2 enfants), youtubeurs et nomades dans l'âme (Mia et JB), locaux (Mohammed)...

Retour vers les plages des dauphins ! Ils ont dû penser que nous les avions assez vu, "c'est assez" ont-il pensés... 3 jours à les attendre en vain. Pas grave, mer calme, des rochers, des... langoustes. Bon la pêche à ces bons bestiaux en nasse, au filet ou harpon est interdite cette année dans un but de reproduction efficace... Mais la pêche au tournevis ? Pas d'interdiction à priori... Un manche à balai, un bon gros tournevis plat et deux Serflex font l'affaire pour se faire une bonne grillade ! 😂 Complétée par la pêche calamars et poissons de Mia, voilà une bonne flambée sur la plage ! 🤪

Entraînement  position africaine agenouillée 

Cette côte au climat hostile plusieurs mois par an et dont l'activité principale est la pêche ancestrale est pauvre. Des Omanais possèdent en général plusieurs bateaux et emploient entre 2 et 3 pakis sur chaque embarcations. Ce sont essentiellement ces pakis que l'on côtoient en permanence dans les rues des hameaux, dans les commerces, vivant dans des petits baraquements extrêmement sommaires.

L'arrivée sur Salalah est tout proche et la géologie, la quiétude, le calme, les immensités sauvages de cette côte nous aurons une nouvelle fois enchanté, tout comme cette soirée passée en compagnie d'un fennec gourmand 😉

 le fennec sympa

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Salalah... Après 4 ans, nous voilà au bout d'une étape et Oman reste un énorme coup de coeur aux saisons où nous l'avons vécu. Ici la vie est simple, sans prise de tète, le monde est respectueux, respire l'entraide, la bienveillance. Les espaces naturels sont immenses et tu peux en profiter à ta guise.

Avec notre vision d'Européens, tout n'est pas rose non plus : liberté de la femme, pollution, un tourisme mal organisé qui ne profite pas suffisamment au peuple, mais eu égard à certains signes bien visibles, ces points négatifs s'amenuiseront dans les prochaines années et décennies. L'Omanais est traditionnel, sympathique, accueillant et les animaux du coin les ont bien copiés. Les dernières nuits dans Cargol, les roues dans le sable, en bord de mer, sous des cocotiers, les images défilent...

Salalah beach, toi aussi Cargol tu as envie de voir ce qu'il y a derrière cette immensité...

Allez Cargol go Cargo. Accroche-toi, ça va swinguer ! Une plate-forme tout juste à ta largeur, des sangles toutes neuves pour t'empêcher de trembler de peur. Environ 6h sous les soins d'un groupe de pakis consciencieux et te voilà parti faire des tours de manèges, de grues en camions, puis de grues jusqu'au sommet d'un bateau, tu vas en voir des choses étonnantes de là-haut ! Bonne traversée, on se retrouve après, tu nous raconteras 😉

Go Cargo-l  !

Nous voilà tout nu sans toi... Quelques jours à patienter dans un petit hôtel et l'on déniche notre petit boui-boui local dans le vieux Salalah (17.01292, 54.0971). Il devient vite notre cantine quotidienne. Un espace communautaire typique d'Omanais le jouxte. Ils s'y retrouvent le soir entre pots, chacun amenant de quoi grignoter. Ils ont passé leur enfance dans ce quartier, puis construit une maison mieux adapté à la vie moderne. Les anciennes habitations de ce quartier sont transformées en tous petits commerces en rdc et les chambres en chambres appart à louer pour la classe moyenne ou travailleurs des commerces du coin. Merci de votre accueil chers Omanais !

Notre cantine de Salalah et l'espace communautaire des pots 

Cargol s'éloigne, il est temps pour nous de quitter aussi Salalah direction Dubaï. On pense au stop mais vu les contrées désertiques et les chaleurs que nous risquons d'avoir, nous optons pour le bus. Oh que 1200 km... Ben finalement ils sont passés assez vite, bus confortable, pas foule non plus, arrêts bien placés, Dubaï nous revoilà !

Cette fois c'est le cousin de MaLoute qui nous accueille. Un peu plus de 24h passé en sa compagnie dans une maison de rêve, aménagée style galerie d'art, accueil très chaleureux et excellents moments à ré-itérer. Merci Honoré, à très très bientôt nous l'espérons ! Pour nous, c'est maintenant direction aéroport pour retrouver notre maison sur roues 🤪.

 Honoré paradise

En triant les vidéos, y'avait encore de quoi s'en faire une p'tite rien que sur les pistes du sud d'Oman, manière de bien clôturer ce pays 😉

pour le plaisir des yeux 

On the road again...

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Et là où sommes-nous au moment où tu lis ces lignes ? Par ici !

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